Mais d’où vient cette tradition d’accrocher des poissons dans le dos ? Découvrez l’origine du poisson d’avril et comment se vit le 1er avril en France, en Belgique, en Amérique, en Allemagne ou en Suisse.
Le plus grand festival francophone de cinéma en ligne vient de s’ouvrir ce vendredi 13 janvier sur MyFrenchFilmFestival.com et 70 plateformes partenaires dans le monde. Cet évènement original incluant 29 films sous-titrés en 12 langues est gratuitement mis à disposition pendant un mois sur les cinq continents.
Cette année, on propose aux internautes 29 films, dont Nous d’Alice Diop, réalisatrice récemment couronnée par le Grand prix du Jury à la Mostra de Venise, mais aussi Entre les vagues de la jeune réalisatrice Anaïs Volpé, Les Magnétiques de Vincent Maël Cardona, sélectionné à la Quinzaine du Festival de Cannes et Le Monde après nous de Louda Ben Salah-Cazanas, sélectionné à la Berlinale.
Les courts métrages sont proposés partout gratuitement.
Le cinéma français est la première cinématographie européenne disponible sur les plateformes. Elle est aussi la première cinématographie non anglophone. En termes de présence, le cinéma français est toujours très fort.
Le festival se tiendra du 13 janvier au 13 février 2023.
Noël frappe déjà à notre porte et on se prépare avec un peu de vocabulaire:
La décoration est à l’honneur…
À ne pas rater: les marchés de Noël. C’est une vieille tradition qui vient d’Alsace et d’Allemagne et qui remonte au XIVº siècle. Auparavant, cette tradition n’existait que dans le nord-est de la France et les marchés de Noël avaient un caractère uniquement religieux. À partir des années 90, les marchés de Noël fleurissent un peu partout en France. Aujourd’hui, l’aspect commercial ayant pris le dessus, il est rare que les municipalités n’organisent pas leur propre marché de Noël.
Le marché de Noël de Strasbourg c’est le plus vieux d’Europe, le plus grand d’Europe, le plus fréquenté d’Europe et il est surtout considéré comme le plus beau ! Strasbourg répond aussi au nom de capitale de Noël. Ses 300 chalets sont répartis sur 12 sites de la ville. Retrouvez, à Strasbourg, la tradition d’un Noël alsacien traditionnel, chaleureux et surtout authentique, vous y trouverez:
· Petits et grands qui se promènent, heureux, émerveillés.
· De la musique et des chants de Noël.
. Des spécialités régionales à déguster.
· Ça sent bon la cannelle, l’orange, le pain d’épices et le vin chaud.
C’est en hommage à son mari tué dans un accident il y a plus de vingt ans que la romancière Brigitte Giraud a écrit «Vivre vite». Le 22 juin 1999 à Lyon, son mari Claude démarre trop vite à un feu, avec une moto trop puissante qui n’est pas la sienne, et tombe. Il ne s’en relèvera pas. À l’époque du drame, elle avait 36 ans, un fils très jeune, une maison qu’ils venaient d’acheter, dans laquelle elle a emménagé sans lui. «Je savais depuis longtemps qu’il faudrait que j’écrive le livre. Le livre qui soit à la hauteur de Claude, de notre histoire d’amour, celui qui embrasse tout ça et qui recherche la vérité, toutes les vérités», dit-elle. Mais «je n’aurais pas pu l’écrire avant une période de 20 ans, parce qu’il fallait que je sois à bonne distance». Le récit, sobre, a été tout de suite bien accueilli par la critique, et a attiré l’attention de plusieurs jurys des prix d’automne.
Regardez l’interview du JT de France 2 du jeudi 3 novembre 2022:
Annie Ernaux, née Duchesne, a grandi en Normandie – à Lillebonne où elle est née en 1940, puis à Yvetot, où ses parents ont déménagé quelques années plus tard pour tenir un café-épicerie. Élève à l’école privée catholique, elle côtoie des filles de milieux plus aisés que le sien, et fait l’expérience de la honte sociale. En 1958, âgée de 18 ans, elle part pour la première fois seule, sans ses parents, travailler dans une colonie de vacances.
En 1974, Annie Ernaux publie chez Gallimard son premier livre, Les Armoires vides, qui dépeint sous une forme romancée l’avortement clandestin qu’elle a subi en 1964, ainsi que sa trajectoire sociale de ‘transfuge de classe’. En 1977, elle déménage en région parisienne avec sa famille et devient professeure au Cned, le centre d’enseignement à distance. En 1983, elle publie La Place, un récit retraçant la vie de son père. Couronné du prix Renaudot, ce livre attire un large lectorat. Après son divorce, elle continue à vivre dans la maison de Cergy où elle réside encore. Dans les années 2000, elle quitte ses fonctions d’enseignante et signe Les Années, texte perçu par beaucoup comme l’accomplissement de son œuvre, tant sur le contenu que sur la forme d’autobiographie collective.
Annie Ernaux a reçu plusieurs prix pour l’ensemble de son œuvre: le prix de la langue française en 2008 et le prix Marguerite Yourcenar en 2017. Ses textes ont été rassemblés en grande partie dans un Quarto publié en 2011 chez Gallimard (Ernaux est la première femme à être publiée dans cette édition de son vivant). En 2014, elle a reçu le titre de docteure Honoris Causa, décerné par l’Université de Cergy-Pontoise. En octobre 2022, elle reçoit le Prix Nobel de littérature « pour le courage et l’acuité clinique avec lesquels elle révèle les racines, les éloignements et les contraintes collectives de la mémoire personnelle ».
Quinze ans après avoir perdu son père, Annie Ernaux se souvient de la tristesse du deuil et du regret terrible de l’incommunicabilité. Elle retrace le parcours cet homme rude à la tâche, une existence traversée par le désir de s’élever dans la société, d’échapper à sa condition originelle. L’histoire commence par la mort du père, puis effectue un long retour en arrière sur sa vie. L’auteur, dès les premières pages, annonce son style littéraire : elle compte décrire la vie de son père le plus froidement possible, dans une écriture plate, sans émotion, telle qu’elle lui vient naturellement. Le livre entier est une mise en application de ce principe : le récit d’une vie simple, à l’aide d’un vocabulaire simple, dans des phrases dépouillées à l’extrême. Son père, tout d’abord paysan, devenu ensuite ouvrier d’usine pour tenter d’améliorer son sort, puis enfin tenancier d’un café-épicerie. Il se prolonge par le transfert sur la fille du destin à réaliser grâce aux études, l’affaire de café-épicerie ne suffisant pas à satisfaire les espoirs d’une vie meilleure, et couvre la période allant jusqu’à la mort du père et au mariage de l’autrice. Le récit est entrecoupé de réflexions sur le rôle de l’écriture.
Elle a trente ans, elle est professeur, mariée à un «cadre», mère de deux enfants. Elle habite un appartement agréable. Pourtant, c’est une femme gelée. C’est-à-dire que, comme des milliers d’autres femmes, elle a senti l’élan, la curiosité, toute une force heureuse présente en elle qui se fige au fil des jours entre les courses, le dîner à préparer, le bain des enfants, son travail d’enseignante. Tout ce que l’on dit être la condition «normale» d’une femme. Annie Ernaux peint le portrait d’une femme dans les années 60 et met subtilement en avant les limites de l’émancipation féminine dans ces années-là. Cette femme gelée, ce fut elle, mais ce fut aussi et c’est encore d’autres femmes dépossédées d’elles-mêmes et de toutes leurs aspirations. Annie Ernaux met en scène le long et insidieux délitement des idéaux d’égalité dans le couple : elle nous montre comment les aspirations féminines à l’égalité, la liberté, l’émancipation par les études ainsi que ses capacités de résistance ou de révolte sont sapées en douceur, sans conflit ouvert par le quotidien, par le poids des modèles sociaux, par la mauvaise conscience des femmes et la mauvaise foi des hommes…
Auto-fiction, dans laquelle elle raconte l’aventure qu’elle a eu avec un homme, étranger et marié. Ou plutôt, c’est le récit d’une autrice qui relate son aventure, qui réfléchit à la transposition littéraire d’une passion.
Petit roman qui plonge le lecteur dans la tête de cette femme, la maîtresse amoureuse, celle qui vit dans l’attente, toujours disponible, celle qui n’existe que pendant la présence de l’autre. On y sent la maturité, une certaine forme de recul sur cette Passion simple. Il n’y a pas d’avenir possible autre que ces rencontres ponctuelles, provoquées par la seule volonté de l’homme. Elle y analyse l’évolution de son sentiment passionnel et comment il évolue, se dilue dans l’attente. Passion simple n’aborde que les grandes lignes de cette relation. C’est ce qui l’intéresse.